
LA MÉLANCOLIE
DES BARBARES
ÉCRIT PAR KOFFI KWAHULÉ
MIS EN SCÈNE PAR MARIE LECOCQ
RÉSUMÉ
La Mélancolie des Barbares est née d’une commande d’écriture de la compagnie Tabula Rasa à l’auteur. Tout autant polar noir que tragédie mythologique, l’œuvre nous plonge au cœur d’une Cité abstraite qui résonne beaucoup avec notre époque : crise du travail, trafics en tout genre, violences diverses, perversions sexuelles, discours sur la morale et la loi…
Un flic aux accents de prédicateur vient d’être nommé pour rétablir l’ordre. Il a couvert sa jeune femme, Baby Mo, d’un voile pour la protéger de la souillure du monde et pris sous son aile Zac, le caïd de la cité, pour en faire un « fils spirituel », le sauver de l’égarement et de l’impiété. Mais derrière le voile fragile des apparences, Baby Mo continue d’aimer Zac et Zac se verrait bien en nouveau Scareface… Le drame se noue autour de ces trois figures et l’histoire sombre, par des chemins improbables et incertains, dans les abîmes du mensonge, de la trahison, de la haine et du crime. Dans une construction en crescendo violent, la fable se mue en un huis clos glaçant où les rêves des lucioles sont anéantis par l’aveuglement des pères.
REPRÉSENTATIONS PASSÉES
Du 11 au 14 mars 2020 / Lavoir Moderne Parisien / Paris (75)

INTENTIONS ET MISE EN SCÈNE
« Nous sommes des lucioles qui n’ont pas encore aimé. »
Il y a des œuvres que je comprends de manière intellectuelle et puis il y a La Mélancolie des Barbares. Elle est vissée dans ma tête, elle me correspond et me poursuit partout.
J’envahis les scénographies et les décors avec l’iconographie que je me suis construite autour de cette œuvre et à travers l’univers de David Lachapelle. J’ai cette envie brûlante de faire découvrir cette œuvre mais aussi montrer ce qu’a été mon parcours : flamboyant.
Cette œuvre, c’est moi ! Excessive, multiculturelle en tout point « trop », en tout point « multiple ».
Ce qui m’intéresse aussi en tant que metteure en scène, c’est comment rendre compte de l’urgence de la parole, comment partir de ma petite histoire pour rencontrer la grande ?
Montrer au monde mon intimité pour qu’il se confronte à la sienne et qu’il puisse voir un des états dans lequel il est.
Nous sommes tous le barbare enfermé dans la mélancolie d’un autre.
Tout au long de ma vie, j’ai été la reine exotique des mélancolies coloniales de mes camarades et ce fût avec joie.
J’aimerais en retour inviter le monde dans ma propre barbarie. Cette œuvre permet cela.
Elle invite le spectateur à se questionner sur sa barbarie et sur le plaisir qu’il peut prendre à la voir s’exprimer.
J’ai souvent entendu dire que les grands rôles féminins n’avaient pas l’écho des rôles masculins au théâtre, ce que je m’amusais à ne pas comprendre en citant les œuvres de Koffi Kwahulé où les femmes tiennent des rôles épiques.
D’ailleurs, mon adaptation de cette œuvre aurait pu tout aussi bien s’appeler « Baby Mo » tant son parcours est captivant.
ÉQUIPE ARTISTIQUE & TECHNIQUE
Comédien et comédiennes :
Rodolphe Beltran
Maïté Bufala
Maël Cordier
Raouf Kahier
Cathy Klein Henry
Élodie Laurent
Anisse Masini
Cindy Oliveira
Ganne Raymond
Luna Ribeiro
Thomas Rolli
Assistante : Zoé Dugardyn
Création lumière : Maylandie Kuntz
Photographie de l'affiche par Jules Larbrehaut
Avec le soutien du Lavoir Moderne Parisien et de l'auteur, Koffi Kwahulé








