
BOXER
ÉCRIT PAR KOFFI KWAHULÉ
MIS EN SCÈNE PAR MARIE LECOCQ
RÉSUMÉ
Une athlète de haut niveau, le corps et le cœur à vif, se livre au fil d’un monologue dynamique et poétique.
Une plongée au cœur du combat d’une boxeuse, avec l’âpreté et la sensualité du jazz.
Ça sent le cuir, la sueur, la tension.
On entre dans sa tête, pendant ses assauts, pendant sa garde, pendant les coups qu’elle reçoit et qu’elle donne.
Boxer est une pièce qui traduit admirablement la ferveur inhérente au sport tout en dévoilant l’antichambre de la victoire. Toute société éprouve le besoin d’ériger des élus pour mieux les sacrifier ensuite. Boxer rend compte de la figure ô combien sublime du boxeur et permet d’en questionner sa dimension sacrificielle, par une échappée onirique dans l’univers de Koffi Kwahulé.
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"Et le combat reprend.
Debout.
La fille en face hésite, exhorte du regard l’arbitre à mettre un terme à ce qui commence à prendre les accents d’un drame.
Flottement sur le ring.
Même les hautparleurs retiennent leur souffle.
Silence.
Le combat va-t-il s’arrêter sans un véritable knockout ?"
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REPRÉSENTATIONS PASSÉES
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Du 13 au 24 octobre 2021 / Lavoir Moderne Parisien / Paris (75)
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INTENTIONS ET MISE EN SCÈNE
Deux individus qui se battent au détour d’une rue, c’est un évènement qui attire l’attention, on ne peut pas refréner l’envie de regarder. Deux individus qui se battent dans un espace déterminé, entourés par d’autres individus leur hurlant de s’entre-tuer, cela s’appelle de la boxe.
L’humain est transcendé par la violence. Quel que soit l’effet qu’elle aura sur lui, il ne peut y rester insensible. Ces deux corps qui s’affrontent, exultent et se dépassent donnent naissance à un spectacle d’une puissance innommable. L’alliance entre spectacle, sport et instinct donne lieu à une extériorisation des émotions sans limite. Voilà l’intérêt de superposer la scène de théâtre, lieu historique de purgation des passions, au ring de boxe, lieu de purgation des passions modernes.
Sur cette nouvelle partition, je souhaite donner vie à ma vision d’un combat de boxe au théâtre, composer un nouvel accord, pour un spectacle intense.
Des événements extrêmes sont vécus dans la chair intentionnellement et autant la force que la faiblesse en rendent compte.
Le spectateur doit être saisi d’émotion poétique, aimer cette danse entre union et séparation, qui est aussi celle de la vie et de la mort. Guidé en ceci par un corps en mouvement constant, prenant n’importe quelle forme, n’importe quand, n’importe comment. Car lorsque je raconte une histoire, le corps n’est soumis à aucune règle.
L’unique règle de l’esprit consiste à suivre le corps.
En choisissant de monter une pièce sur la boxe, j’ai décidé de guider mes comédiens à travers les codes et les rythmes de ce sport. La scène devient un ring, les répliques deviennent des uppercuts, les comédiens deviennent des athlètes et le spectacle bénéficie de la folie de l’art dramatique et de la puissance de l’art du combat. Comme dans toutes mes créations, le travail sur
« Boxer » a commencé par des abdos et des squats. L’endurance des comédiens est capitale pour moi : sur le plateau, ils doivent pouvoir donner encore et encore. C’est lorsqu’ils pensent être épuisés qu’ils étincellent, se transcendent et emportent avec eux les spectateurs par leur fragilité et la sincérité de leurs expressions.
Toute cette débauche d’énergie est reçue par le public, avec l’éreintement, les coups et les tremblements. Dans ce nouvel espace « à fleur de peau », sensibilité et excitation s’accordent dans un endroit entre la catharsis théâtrale et la catharsis sportive.
Si la comédienne est à deux doigts de la rupture, la salle doit se lever et hurler pour l’encourager, comme elle le ferait pour une boxeuse sur un ring. Je rêve de voir émerger un théâtre où le spectateur montrerait la même ferveur pour une comédienne qu’un supporter pour une athlète. C’est pourquoi le corps est la base de mon travail et, plus en particulier, de « Boxer ».
ÉQUIPE ARTISTIQUE & TECHNIQUE
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Comédien et comédiennes :
Maïté Bufala
Ophélie Delsaux
Benjamin Lasar
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Composition musicale et arrangements : Benjamin Lasar
Création des costumes et des accessoires : Rachel Wall
Plasticien : Cyril Pyrrhos
Chorégraphie des combats : Karim Mebarki
Dramaturgie : Pierre Antoine Zamith
Assistante : Mélodie Møller
Photographie de l'affiche par Jules Larbrehaut
Avec le soutien du Lavoir Moderne Parisien et de l'auteur, Koffi Kwahulé











